Cette année nous avons eu le grand plaisir d’accueillir Baptiste Delaunay  et Marie Cornu : une ancienne élève du lycée !

Marie est actuellement doctorante en chimie médicale. Elle a présenté son cursus scolaire aux élèves de 2nde :  bac S au lycée des Andaines, puis est entrée en CPGE PCSI. A l’issue de sa 2ème 2ème année, n’étant toujours pas intéressée par les écoles obtenues, elle s’est dirigée vers l’université en L3 de chimie. Elle a poursuivi en M1 chimie organique et en  M2 Drug Design (conception de médicament) et c’est dans ce même laboratoire qu’elle fait sa thèse.

Son sujet de thèse  porte sur la synthèse et l’évaluation biologique de molécules Protacs dirigées contre Mcl-1 et/ou Bcl-xpour la prise en charge personnalisée des cancers ovariens.

Elle a expliqué en quoi consiste son travail de recherche : concevoir des molécules par synthèse chimique au laboratoire et tester leur effet sur des tumeurs cancéreuses prélevées chez des patientes opérées à Baclesse.

Son doctorat comporte aussi d’autres missions :

- l’enseignement (elle encadre des TP en 3eme année des études de Pharmacie)

- la vulgarisation scientifique (comme son action d’aujourd’hui),

- la présentation de ses travaux de recherche lors de congrès nationaux et internationaux. Son doctorat lui permet aussi de se déplacer à l’étranger pour améliorer ses techniques.

Elle a ensuite détaillé les étapes de conception d’un médicament en précisant qu’elle n’en est qu’au tout début car ce travail de recherche prend en moyenne une 20aine d’année et coûte très cher (de l’ordre du milliard d’euros).

Après sa thèse, elle continuera sans doute en post-doctorat sur d’autres recherches pour augmenter son expérience, elle aimerait partir à l’étranger, et ensuite elle pourra se diriger soit vers l’industrie, soit vers l’université en tant qu‘enseignant chercheur…

Baptiste Delaunay est aussi doctorant. Après son baccalauréat, il a passé 2 ans en  CPGE et  3 ans en école d’ingénieur en chimie analytique ( domaine qu’il explique comme celui de la recherche de molécules dans des milieux complexes (ex le sol…))

Son sujet de thèse est le suivant : Est-ce que Elaeagnus x ebbingei est un bon candidat pour la surveillance de la qualité de l’air ?

Il a choisi cette plante, le laurier palme, car elle est très répandue,  possède un feuillage persistant (donc peut être utilisée toute l’année) et  est résistante.

Les polluants qu’il étudie sont les HAP : hydrocarbures aromatiques polycycliques.

10% sont émis au niveau mondial  par les feux de forêts et les éruptions volcaniques, le reste est d’origine anthropique : combustion d’essence,  feux de cheminée… Certains sont cancérogènes et la technique de surveillance de ces polluants dans l’air coûte très cher et n’est pas souvent réalisée (une fois par an seulement dans certains sites ciblés).

Baptiste a choisi de suivre la concentration de ces polluants dans le laurier palme sous 2 climats différents (océanique et méditerranéen ) et dans 4 sites différents (urbain, péri-urbain, fort trafic et rural). Il compare les résultats dans les plantes et avec des tests dans l’atmosphère, et pour l’instant il observe une corrélation. Il doit donc maintenant trouver un modèle mathématique pour, à partir de ces données chez les plantes combinées aux facteurs de saison (température,  humidité…) connaître la concentration atmosphérique de ces polluants.

Lors de sa présentation, il a sensibilisé nos élèves à la présence des polluants dans l’atmosphère, à la façon de réduire  la présence de particules fines d’origine anthropique (usure des pneus des voitures par exemple, problème non résolu par les voitures électriques).

Ces deux doctorants ont souligné l’importance de l’anglais pour publier leur travaux et communiquer sur leurs recherches.

Nous les remercions pour la qualité de leur présentation.

https://www.ledome.info/event/atelier-des-chercheurses-2023-01-23-2023-02-03-229/register